La réalisation de ces portraits de bateaux nécessite en premier lieu une base iconographique importante.
Le bateau est repéré sur des photographies ou cartes postales anciennes. En possédant son numéro d’immatriculation, son nom, une enquête au service historique de la Marine, ou à l’Inscription maritime permet d’établir un descriptif concernant sa construction, ses caractéristiques, sa vie maritime et son équipage.
Vient ensuite la recherche plus problématique de plans de chantier, ou plus souvent de demi-coques à l’échelle 1/20e qui seront retracés. Les plans de voilure des maîtres-voiliers sont irremplaçables. Certains journaux d’époque comme la collection du « yacht » peuvent aussi se montrer intéressants.
L’enquête orale, quand elle est encore possible auprès des anciens marins, est indispensable. Ces derniers ont une bonne mémoire visuelle de la silhouette de leurs bateaux, sans oublier l’importance des couleurs pour les coques, voiles et marques d’armateur. Une base essentielle est aussi donnée pour la couleur par les tableaux d’époque conservés dans les familles ou musées.
Les photos de profil étant relativement rares, il faut bien souvent interpréter et corriger les effets de perspective pour obtenir un dessin au plus près de la réalité, dans les proportions et l’allure générale du bateau.
Tous ces éléments une fois rassemblés permettent d’établir modestement la silhouette la plus exacte du bateau, des possibilités de corrections étant toujours possibles suivant l’accès à de nouvelles données.
Henry Kérisit